Ce vendredi 8 mars, environ 200 000 personnes, selon un décompte partiel, ont participé aux plus de 200 manifestations et rassemblements prévus sur tout le territoire. Á Paris, la manifestation a rassemblé plus de 100 000 manifestant·es. Elles et ils étaient 5 000 à Lille, 10 000 à Lyon, 8 000 à Bordeaux, 7 500 à Rennes, 1 000 à Saint-Etienne, 100 à Châteauroux, 500 à Bourg-en-Bresse, 600 à Perpignan, 3 000 à Grenoble, 200 à Rodez, 250 à Blois, pour ne prendre que quelques exemples.
Des mobilisations sont encore en cours en cette fin de journée et de nombreuses initiatives militantes ont eu lieu cette semaine, qui plus est dans le contexte de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, et se poursuivront ce week-end.
Le 8 mars, ce n’est ni la Saint Valentin, ni la fête des mères. Le 8 mars, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes pour gagner l’égalité salariale et la reconnaissance professionnelle qui sont garantes de l’indépendance économique des femmes.
Cette journée massive de mobilisation, fortement marquée par la présence de la jeunesse, a permis de mettre au centre la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, que ce soit au travail, dans la vie et dans la société.
Sa réussite est à mettre à l’actif d’une unité syndicale inédite sur l’appel à la grève féministe et d’une construction avec les associations et collectifs féministes, les ONG, et le soutien de nombreuses organisations politiques.
Les travailleuses et les travailleurs qui se sont mis·es en grève aujourd’hui ont bien compris que les inégalités dans la société et dans la vie ne sont plus possibles. À l’image de la campagne CGT #UnJourSansNous et de l’étude IRES-CGT « Investir dans les métiers du soin et du lien : un enjeu d’égalité entre les femmes et les hommes », la grève féministe met en lumière la nécessaire revalorisation des métiers à prédominance féminine et l’indispensable création d’emplois.
Sur tout le territoire, de nombreuses grèves et actions revendicatives ont été organisées dans une grande diversité de secteurs professionnels : travailleuses et travailleurs de la propreté mobilisés devant l’Assemblée nationale ; salarié·es du Technocentre Renault de Guyancourt, de Leroy Merlin à Paris, de L’Équipe et de Radio France ; personnel·les de l’Arc de Triomphe ; agent·es des EHPAD de Bezons (95) et Bellefontaine (38) ; agent·es hospitalier·es de Coutances (50) ; agent·es territoriaux de Lyon et Perpignan ; de nombreux cheminotes et cheminots, salarié·es des plateformes téléphoniques et bien d’autres encore.
À l’image de la lutte courageuse menée depuis 13 jours contre des mutations forcées par les femmes de ménage d’Élior Derichebourg à Grenoble, le 8 mars continue demain et au quotidien sur tous les lieux de travail, dans les branches professionnelles et la Fonction publique. La CGT continuera de mettre à l’ordre du jour l’égalité dans toutes les négociations, de gagner partout des négociations égalité femmes-hommes et œuvrera pour obtenir une transposition de la directive transparence salariale de haut niveau.
Avec les nombreuses luttes en cours et à venir, ce sont les salaires et les droits de toutes et tous qui s’amélioreront.
Montreuil, le 8 mars 2024