En ce début d’année 2024, les annonces du Gouvernement, le moins que l’on puisse dire, ne sont pas faites pour nous rassurer. Nous avons bien compris, que nous allons continuer de «passer à la caisse», dans les secteurs de notre vie qui touchent notre quotidien.
C’est un Bruno LEMAIRE, décomplexé, qui an‐ nonce qu’il doit «trouver» 10 milliards pour équilibrer son budget, mis à mal, par une croissance revue à la baisse. Il faut réaliser 10 mil‐ liards d’économie dans les politiques publiques, qui, une fois de plus, seront ponctionnées dans notre porte-monnaie, du moins ce qu’il en reste pour beaucoup d’entre-nous. Alors que l’année 2023 a été un grand millésime pour le CAC 40, puisque le bénéfice réalisé est de 120 milliards, (en sachant que seuls 25 grands groupes ont annoncé leurs résultats), qu’un rétablissement de l’impôt sur les grandes fortunes serait nécessaire, que les exilés fiscaux pour‐ raient être mis à contribution (on sait où ils se trouvent), la solidarité nationale nécessaire dans ce contexte, pourrait être réalisée.
En cette période d’inflation, les fins de mois commencent de plus en plus tôt. En outre, ce sont bien à parler de choix politiques que le Gouvernement trace sa feuille de route destructrice pour beaucoup. 3 Milliards seront versés à l’Ukraine, 400 mil‐ lions d’euros pour répondre aux revendications des agriculteurs, augmentation du budget de l’armement à hauteur de 413 mil‐ liards ! Exigeons la Paix et pas la vente d’armes qui détruit des vies ! Par ailleurs, l’histoire nous donne un rendez-vous. 80 ans après avoir été fusillé avec ses camarades, Missak et Mélinée Manouchian sont rentrés au Panthéon. L’extrême droite que nous combattions, n’avait pas sa place à cette reconnaissance historique. S’associer de quelque manière publique à leur panthéonisation, c’est cracher sur leur combat. Députés et Sénateurs se sont votés d’autorité une augmentation pour leurs frais : 300 € d’argent de poche pour les premiers, 700 pour les seconds, sans note de frais justificative s’entend.
En cette période d’austérité où le commun des citoyens, actifs comme retraités, se voient refuser la moindre amélioration de son sort, c’est une honte, une gifle et la preuve du mépris où ils prennent la population. Rappelons-les-nous « sans dents ». Il faudrait pourtant montrer celles qui nous restent ! Par ailleurs, si les retraités (e) n’ont pas été évoqués dans le premier discours du Premier Ministre, il n’en reste pas moins, que les questions de pensions, d’accès aux soins et aux services publics, restent plus que jamais posées. Ce n’est pas la nomination d’un Député-Maire de Fontainebleau, de‐ venu Ministre, Frédéric VALLETOUX, qui répondra à la désertification médicale sur notre département. Beaucoup renoncent aux soins, faute de médecins, de spécialistes, des dépassements d’honoraires, de la situation faite aux hôpitaux. Des prochains rendez-vous de lutte sont prévus en mars. Soyons présents et nombreux, nous avons aussi notre mot à dire !
Martine RECORDA,
Secrétaire générale de l’USR 77