
Ce vendredi 4 avril, environ 150 travailleuses et travailleurs se sont rassemblé·es devant le magasin Auchan de Val d’Europe pour exprimer leur colère face à la dégradation continue de leurs conditions de travail.
À leurs côtés, l’Union Départementale CGT 77 et la fédération du commerce CGT réaffirment leur soutien plein et entier à cette lutte légitime.
Suppressions de postes, surcharge de travail, salaires gelés, pressions constantes et menaces contre les syndicalistes CGT : voilà le quotidien auquel sont confronté·es les salarié·es d’Auchan.
Autour des grévistes, cette mobilisation, organisé deux semaines après le congrès de l’UD, a réuni, entre autres, l’UL CGT de Meaux, la Fédération CGT Commerce et Services, ainsi que les camarades de la CGT Disney, de la CGT Carrefour Market et de la CGT GHEF (Grand Hôpital de l’Est Francilien), public et privé, tous ensemble.
Entre 2013 et 2018, Auchan a perçu près de 500 millions d’euros au titre du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) – soit 83 millions d’euros par an, auxquels s’ajoutent les allègements de cotisations poursuivis depuis 2019. Pourtant, le groupe continue de supprimer des postes. En parallèle, les 800 actionnaires du groupe se sont partagé un milliard d’euros de dividendes en 2022-2023.
En novembre 2024, Auchan a annoncé un plan social menaçant 2 389 emplois en France, avec la fermeture de plusieurs magasins. Et aujourd’hui, alors que s’ouvrent les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), la direction adopte une posture rigide et méprisante : enveloppe salariale verrouillée, absence de réelle discussion, et mépris total de l’inflation qui frappe durement les salarié·es.
Cette politique brutale vise uniquement à préserver les profits d’une minorité de privilégié·es, au détriment de celles et ceux qui font vivre l’entreprise au quotidien.
Un constat similaire s’observe chez Carrefour, autre géant de la grande distribution, qui poursuit ses plans de licenciement malgré des aides publiques colossales.
Un constat similaire s’observe chez Carrefour, autre géant de la grande distribution, qui poursuit ses plans de licenciement malgré des aides publiques colossales.
Face à cette attaque généralisée, la riposte s’est organisée : déterminée, collective et visible.
Alors que plus de 132 plans de licenciements sont déjà recensés en France pour 2024 – soit près de 200 000 emplois détruits ou menacés – il est impératif que les travailleur·euses ne tombent pas dans le piège de la collaboration de classe avec le patronat.
Cette stratégie ne vise qu’à étouffer les revendications légitimes et à poursuivre la casse sociale.
Alors que plus de 132 plans de licenciements sont déjà recensés en France pour 2024 – soit près de 200 000 emplois détruits ou menacés – il est impératif que les travailleur·euses ne tombent pas dans le piège de la collaboration de classe avec le patronat.
Cette stratégie ne vise qu’à étouffer les revendications légitimes et à poursuivre la casse sociale.
L’heure est à la mobilisation et à la construction du rapport de force, pour récupérer l’argent là où il se trouve et imposer une redistribution juste de la richesse produite.
Pour imposer l’abrogation de la contre-réforme des retraites : 64 ans, c’est toujours NON !
L’argent public et les profits doivent servir à augmenter les salaires, pas à être investis dans une prétendue « économie de guerre » destinée à faire la guerre. Les salarié·es, les retraité·es et les privé·es d’emploi ne demandent que ce qui leur est dû. Nous créons la richesse par notre travail, nous devons décider de sa répartition.
Cette mobilisation réussie en appelle d’autres sur notre département, comme l’ont souhaité les syndicats de l’UD CGT 77 réunis en congrès les 18, 19 et 20 mars derniers. L’UD CGT 77 appelle l’ensemble des salarié·es de Seine-et-Marne à se réunir en assemblées générales sur leur lieu de travail pour construire collectivement leurs revendications dans le cadre des NAO, et à agir – y compris par la grève – pour les faire valoir.
Ensemble, public et privé, construisons les conditions d’un mois de mai offensif !