
Lecornu reste sourd : le 2 octobre, toutes et tous en grève pour faire entendre nos revendications !
Après la réussite de la grève du 18 septembre – plus d’un million pour le progrès social ! – la mobilisation doit s’amplifier.
Le 18 septembre, nous étions plus d’un million de manifestant·es dans plus de 250 rassemblements, des centaines de milliers de grévistes dans le privé comme dans le public, des grèves massives dans de nombreuses entreprises. Cette journée a été une véritable démonstration de force : quand le monde du travail s’organise et relève la tête, rien ne peut l’arrêter.
Face à un exécutif qui prétend « chercher des compromis » sans rien céder, face à un patronat qui se radicalise et refuse de passer à la caisse, le constat est clair : ils veulent encore faire payer l’addition aux salarié·es, aux retraité·es, aux jeunes et aux privés d’emploi.
Depuis 2017, les inégalités explosent :
- +14 % de personnes sous le seuil de pauvreté : près de 10 millions de femmes et d’hommes
- La fortune des 500 plus riches a doublé : 1 170 milliards €, soit 44 % du PIB
- La France est devenue championne d’Europe des dividendes : 150 milliards € versés, dont la moitié aux actionnaires
- 221 milliards € d’aides publiques aux entreprises en 2023, sans aucun contrôle ni contrepartie
Le 18 septembre, la CGT a recensé plus de 2 000 appels à la grève dans tout le pays. Mais pour arracher des réponses à nos revendications, nous devons franchir un nouveau cap. Il faut à la fois poursuivre et élargir la mobilisation dans nos entreprises, et déployer un plan de parrainage syndical pour aller voir les entreprises voisines, les convaincre et les gagner à la grève. Car ce n’est pas seulement le nombre de manifestant·es dans la rue qui fera plier le gouvernement et le patronat, mais la capacité à bloquer l’économie par l’arrêt du travail dans un maximum de secteurs et d’entreprises.
La France compte environ 6 000 grandes entreprises ou ETI et plus de 140 000 PME, sans oublier les services publics. Si chaque entreprise, chaque atelier, chaque service rejoint le mouvement, alors le rapport de force changera de camp.
La journée du 2 octobre doit être un nouveau temps fort. Elle doit démontrer que la colère sociale s’installe, que les travailleurs et travailleuses refusent de payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables, et qu’ils exigent des mesures immédiates. La CGT exige l’abandon du projet de budget du gouvernement. Nous refusons une austérité qui sacrifie travailleurs, retraités, jeunes et services publics.
Nous portons cinq priorités d’urgence :
- Justice fiscale : faire payer les profiteurs. Taxation des patrimoines, dividendes, rachats d’actions. 211 milliards d’aides publiques aux entreprises : stop aux chèques en blanc, exigeons contrôle et conditionnalité. Rétablissement de l’ISF et d’un impôt progressif.
- Justice sociale : abrogation de la réforme des retraites, première étape vers la retraite à 60 ans. Une Sécurité sociale sur les bases du CNR, dotée des moyens pour répondre aux besoins.
- Services publics et transition écologique : assez de coupes. Des moyens pour hôpitaux, écoles, universités, infrastructures, culture. Investir massivement pour l’urgence climatique.
- Salaires et égalité : indexation des salaires sur l’inflation et hausse immédiate des salaires, traitements, pensions et minima sociaux. L’égalité femmes/hommes doit devenir réalité.
- Emploi et industrie : stop aux licenciements. Organisation d’assises nationales de l’industrie pour une politique au service du pays, pas des actionnaires.
Le 2 octobre, arrêtons le travail, soyons des millions en grève et dans la rue. Ensemble, imposons une autre répartition des richesses, la justice sociale et le progrès pour toutes et tous. Le 2 octobre : toutes et tous en grève, partout, pour gagner !
