1er MAI DES TRAVAILLEURS·EUSES DANS LA RUE POUR LA PAIX, NOS DROITS ET POUR LA JUSTICE SOCIALE

Le 1er mai est la journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses. Elle prend cette année un sens particulier, alors que les conflits armés continuent de faire des ravages dans le monde. Nous réaffirmons l’urgence de construire une paix véritable, fondée sur la justice et le respect du droit international, et non imposée par les armes ou les intérêts des monopoles impérialistes.
En Ukraine, en Palestine, comme ailleurs, les morts se comptent par milliers. Il est urgent de défendre un monde respectueux des droits des peuples et de leur autodétermination.
Comme l’écrivait Bertolt Brecht : « Les travailleurs réclament à hauts cris du pain. Les marchands réclament à hauts cris des parts de marché. Les chômeurs avaient déjà faim. À présent, les travailleurs eux aussi sont affamés. […] Ceux que l’effort de guerre épargne demandent des sacrifices. Ceux qui se remplissent la panse prédisent aux affamés des temps merveilleux à venir. […] Lorsque les leaders parlent de paix, le commun des mortels sait pertinemment que la guerre se rapproche. »
Dans un monde où les idées réactionnaires gagnent du terrain, où les droits des femmes, l’accès à l’éducation, à la santé, sont attaqués de toutes parts, la mobilisation devient plus que jamais indispensable. L’extrême droite alimente les peurs, organise les divisions, attise le racisme et les discriminations pour mieux faire reculer les droits acquis de haute lutte.
Quand Emmanuel Macron annonce la « fin de l’abondance » et évoque une « économie de guerre », il s’agit en réalité d’un programme d’austérité imposé aux travailleurs, pendant que l’Union européenne envisage des budgets colossaux pour le réarmement : jusqu’à 800 milliards d’euros pour préparer de nouvelles guerres impérialistes, pendant que nos services publics sont étranglés et la Sécurité sociale démantelée. Le projet de budget 2026 du gouvernement prévoit 50 milliards d’euros de coupes dans les hôpitaux, les écoles, les transports, l’énergie. Derrière ces chiffres, ce sont des postes supprimés, des patients abandonnés sur des brancards, des classes surchargées, des chômeurs privés d’indemnisation, des services publics dégradés. Pendant ce temps, les grandes fortunes restent épargnées, et les milliards d’euros d’exonérations fiscales et de cotisations sociales accordées aux entreprises ne sont ni remis en cause ni conditionnés.
Le pouvoir poursuit sa dérive autoritaire, en multipliant les recours au 49.3 pour imposer des politiques que la population rejette massivement. Lorsque François Bayrou évoque un « état d’urgence budgétaire », il ne cherche qu’à suspendre le débat démocratique et faire payer la crise aux classes populaires. Devons-nous être les financeurs involontaires de la fuite en avant militariste des capitalistes va-t-en-guerre ?
La réforme des retraites, imposée de force en 2023, reste inacceptable. Selon un sondage IFOP, 61 % des Français souhaitent son abrogation et le retour à 62 ans. Mieux encore, 66 % des salarié·es revendiquent le retour à 60 ans, une exigence portée depuis longtemps par la CGT. Travailler jusqu’à 64 ans alors que tant de personnes sont déjà exclues de l’emploi avant cet âge est profondément injuste. Le système de retraite par répartition est solide : ce ne sont pas ses finances qu’il faut sauver, ce sont nos droits qu’il faut défendre.
Dans de nombreux secteurs, grâce à la mobilisation, des augmentations de salaire ont été obtenues. Mais cela reste insuffisant. Il faut des hausses durables, intégrées au salaire de base, et non des primes ponctuelles sans cotisations. C’est aussi en garantissant des salaires décents que nous assurons l’avenir de nos retraites, de la Sécurité sociale et de notre modèle de solidarité.
Ce 1er mai, il ne s’agit pas seulement de faire nombre dans la rue. Il s’agit d’exprimer un refus ferme et collectif : non aux reculs sociaux, non à la destruction de nos services publics, non à la surenchère guerrière et aux discours bellicistes. Il est impératif de ne pas tomber dans le piège de la collaboration de classe avec le patronat, dont le seul objectif est d’étouffer les revendications légitimes des travailleurs et de poursuivre la casse sociale.
L’Union Départementale CGT 77 appelle l’ensemble des salarié·es de Seine-et-Marne à se réunir en assemblées générales sur leurs lieux de travail pour construire collectivement leurs revendications et agir — y compris par la grève. Agir pour préparer l’après-1er mai, pour gagner des augmentations de salaire pérennes et l’abrogation de la réforme des retraites.

 

64 ans, c’est toujours non. L’abrogation, c’est maintenant.
Ce 1er mai, soyons nombreuses et nombreux dans la rue à Paris.

Départ de la manifestation à 14h, place d’Italie, pour construire un mois de mai offensif.