Mai 68 en Seine et Marne

Dans les années 60 La Seine-et-Marne est un département à forte capacité industrielle.

En même temps s’amorce un processus de fusion concentration et délocalisation  d’entreprise.

Dans le monde du travail des aspirations nouvelles alimentent le mouvement revendicatif et les luttes des salariés. Au-delà des revendications portées par l’ensemble des salariés du pays, émergent des questions liées à la démocratie, de la dignité,  des droits nouveaux, la place du syndicalisme à l’entreprise.

Des luttes inter professionnelles et convergentes partent des entreprises ainsi qu’en témoigne Claude PETIT – militant CGT à Jeumont – Schneider Champagne : « Avant 68, pas un mois sans action chez Jeumont »

Mais encore, à l’usine CEGEDUR à FAREMOUTIERS où depuis plus de 6 semaines au quotidien les ouvriers débrayent pour leurs revendications.

Après l’accord CGT – CFDT en 1966, les mobilisations s’intensifient.

Dans le processus de mobilisation des salariés et de leurs organisations syndicales, le 19 mai 68 la CGT prend ses responsabilités.

Le dimanche 19 mai 68, l’Union départementale rassemble les responsables des syndicats CGT qui à cette occasion expriment les revendications des salariés et leur volonté d’agir.

 

« Le débat a débouché sur trois orientations :

1 – Etablir avec les salariés de l’entreprise le cahier de revendications, salaires, classifications, conditions de travail, droits syndicaux, etc…

2 – Poser la question de la mobilisation : arrêts de travail, grève, délégations aux directions.

3 – Pour l’action : exigence de la démocratie : elle doit être décidée sur la base des revendications avec les salariés dans sa forme, pour sa reconduction et en fonction de l’avancée des négociations avec les directions ce qui suppose des assemblées générales des travailleurs régulières et qui ont pouvoir de décision.

La mise en place de comités de grève, associant largement les différentes catégories de salariés de l’entreprise aux militants CGT a été encouragée. »

(Témoignage d’Henri RENARD Militant CGT des PTT)

Les luttes s’organisent.

À la SNECMA, Assemblées Générales du personnel, Création de commissions spécifiques pour affiner les revendications.

En parallèle, des cartes de grévistes sont mises en place, le central téléphonique est placé sous protection des salariés grévistes. Les machines sont graissées et les portes des ateliers sont cadenassées pour éviter des dégradations.

MATÉRIEL A TÉLÉCHARGER :

>> Le dossier complet au format PDF

>> Témoignages de camarades sur Mai 68